Date de publication : 04 septembre 2024
Le paysage du Consumer Data Right (CDR) continue d’évoluer, suite à l’introduction de changements visant à accélérer l’adoption par les consommateurs, à augmenter le nombre de cas d’utilisation et à offrir aux participants un meilleur rapport qualité-prix.
Le 9 août, le trésorier adjoint et ministre australien des services financiers, Stephen Jones, a prononcé un discours très attendu sur le REC lors d'un événement organisé à Sydney par le Comité pour le développement économique de l'Australie. Le discours contenait une série d'annonces destinées à "réinitialiser" le PCEM, y compris la publication de projets de règles qui proposent des changements visant à stimuler l'adoption et à réduire la complexité.
Ces annonces ouvrent la voie à une approche ciblée et raffinée pour accroître la participation dans l’ensemble de l’écosystème du PCEM et démontrent l’engagement du gouvernement à l’égard du PCEM.
Dans ce billet de blog, nous résumons les principales mises à jour du discours du trésorier adjoint qui, selon nous, apporteront de la valeur aux consommateurs et aux entreprises qui utilisent le CDR pour libérer la puissance de leurs données et de leurs paiements.
L’importance d’une expérience fluide et facile à naviguer dans le flux de consentement d’un système bancaire ouvert est bien comprise. Il existe un lien direct entre les processus de consentement simples et les taux de conversion élevés. À ce titre, nous accueillons favorablement l’inclusion dans le projet de règles des modifications proposées qui éliminent la complexité et les frictions excessives du flux de consentement du PCEM. La plus importante de ces modifications permettrait de regrouper et de préremplir des éléments de consentement, lorsque ces éléments sont « raisonnablement nécessaires » pour fournir un bien ou un service, et de réduire le nombre d’actions que le consommateur doit prendre. D’autres modifications proposées visent à simplifier les renseignements qui doivent être présentés au consommateur pendant et après le processus de consentement.
Bien qu’il y ait eu beaucoup de conjectures récemment sur le taux réel d’adoption du CDR par les consommateurs, la plupart des participants s’accordent à dire que l’adoption n’est pas aussi élevée qu’elle pourrait l’être. L’un des principaux mécanismes par lesquels l’adoption par les consommateurs peut croître consiste à s’assurer que les banques australiennes elles-mêmes peuvent facilement tirer parti du CDR pour leurs propres prêts, la gestion des finances personnelles et d’autres cas d’utilisation. Le projet de règles propose des changements qui contribueront exactement à cela, en élargissant la portée d’une disposition existante qui (dans certaines circonstances) permet aux institutions de dépôt autorisées de détenir les données sur les CDR qu’elles ont recueillies en tant que détenteur de données, plutôt qu’en tant que destinataire de données accrédité. Bien qu’il puisse sembler qu’il s’agisse d’une modification technique mineure apportée à une disposition existante, nous sommes d’avis qu’elle aura une incidence importante sur la capacité des banques à en avoir pour leur argent et à tirer parti du CCAÉ comme moteur de croissance, plutôt que comme simple exercice de conformité.
Le PCEM a déjà fait l'objet de modifications destinées à stimuler la participation des entreprises, notamment l'introduction du consentement à la divulgation des informations par les entreprises (Business Consumer Disclosure Consent - BCDC). Toutefois, la procédure de désignation des représentants nommés (qui, dans certains cas, peut même impliquer des formulaires papier) est une source de friction largement reconnue par de nombreux utilisateurs professionnels. Le projet de règles vise à atténuer certaines de ces frictions, avec une nouvelle exigence pour les détenteurs de données de simplifier leurs processus actuels et d'offrir un processus en ligne permettant aux administrateurs de comptes existants d'être nommés en tant que représentants désignés. La numérisation de cette partie du parcours aura un impact significatif sur les taux de conversion des entreprises, en éliminant ce qui a constitué jusqu'à présent un obstacle majeur à l'adoption du CDR par les entreprises.
Depuis l'allocution du trésorier adjoint, le projet de loi sur le lancement d'une action a été adopté par le Parlement fédéral. Ce développement représente la prochaine étape importante sur la voie de la réalisation du plein potentiel du CDR en tant que régime de portabilité des données et de paiement à l'échelle de l'économie.
Il est important de noter que, bien que l’adoption du projet de loi établisse le cadre législatif pour le lancement d’actions, il reste encore beaucoup de travail à faire (y compris la désignation des types d’actions, l’établissement de règles et de normes) avant que des obligations ne soient mises en vigueur. Néanmoins, il s’agit d’une étape cruciale qui témoigne d’un engagement et d’un investissement solides du gouvernement dans le CDR.
Les remarques du trésorier adjoint comprenaient les propos les plus fermes jamais tenus sur le grattage d'écran et la position était sans équivoque : si l'industrie n'accélère pas sa transition vers l'abandon de cette pratique, le gouvernement interviendra et légiférera pour l'interdire. De nombreuses banques ayant déjà pris des mesures pour bloquer le "screen scraping" (notamment par la mise en œuvre d'une authentification multifactorielle), et le gouvernement ayant demandé au Trésor un avis formel sur les mesures nécessaires pour mettre en œuvre une interdiction complète et formelle, il est clair que les dés sont jetés. À la lumière de ce qui précède, les participants de l’industrie qui comptent encore sur les connecteurs de capture d’écran pour accéder aux transactions bancaires devraient maintenant envisager de planifier leur transition vers le CDR.
Mastercard est un destinataire de données accrédité (ADR) sans restriction en Australie et est activement impliqué dans l’écosystème CDR - pour de bonnes raisons. L’open banking est une priorité mondiale pour Mastercard, qui soutient la croissance de l’open banking en Australie et s’efforce d’accroître l’adoption par les consommateurs et de s’assurer que davantage de consommateurs et d’entreprises australiens bénéficient du CDR.
Mastercard offre des solutions bancaires ouvertes à ses partenaires institutions financières et aux fintechs, les aidant à accéder de manière fiable aux données des consommateurs, à les transmettre et à les gérer en toute sécurité, afin d’améliorer considérablement leur expérience client dans un marché en évolution rapide.