2021 : l’année de la grande mise à jour pour le paiement en ligne
17 novembre 2020 | WaterlooMastercard lève le voile sur les innovations de paiement qui changeront notre quotidien dès l’année prochaine.
Entre l’expérience peu conviviale, le manque de transparence ou le risque de fraude, les failles de l’e-commerce sont encore nombreuses et il est clair que son évolution n’est pas comparable à celle de son équivalent physique. Conscient que ce monde numérique ne cessera de prendre de l’ampleur, le secteur des paiements construit, en coulisses, l’expérience de demain. Quelles cartes sont-elles en train de se jouer du côté du paiement en ligne ? Mastercard dévoile les innovations de paiement qui métamorphoseront les achats numériques dès l’année prochaine pour une expérience sûre et plus conviviale.
Transactions en ligne, près d’un cinquième des dépenses des Belges
Selon les derniers chiffres de BeCommerce, plus de 30 millions d’achats en ligne ont été effectués au cours du deuxième trimestre 2020, représentant près d’un cinquième de toutes les dépenses des Belges (18%). Les derniers chiffres de Mastercard vont dans le même sens : 47% des dépenses effectuées à partir de cartes de crédit sont des transactions en ligne. Mais contrairement au paiement physique, qui a connu de nombreuses évolutions technologiques depuis l’invention de la carte à puce en 1990, le monde en ligne semble comme figé dans le temps…
Les tokens pour améliorer la sécurité et la convivialité
D’après une récente étude de Becommerce, la sécurité de l’identité financière et la simplicité de paiement sont les deux éléments les plus importants pour les Belges en matière de shopping en ligne1. Et pourtant, ces deux aspects cruciaux sont en réalité les deux plus grosses faiblesses de l’e-commerce.
Les données de Mastercard vont dans le même sens : 75% de toutes les tentatives de fraude en Europe concernent les achats où la carte n’est pas présente, preuve que l’environnement en ligne doit être sécurisé davantage.Conscients du problème de sécurité en ligne, les pouvoirs publics prennent eux aussi position. L’Union Européenne a ainsi mis au point une nouvelle directive (PSD2) qui impose l’authentification forte pour les achats en ligne dès janvier 2021, qui permettra de réduire drastiquement la fraude.
En Belgique, la plupart des webshops implémentent déjà l’authentification forte imposée par l’Union européenne en demandant l’utilisation d’un lecteur de carte. Mais si le système est extrêmement sécurisé, il entraîne près d’un acheteur sur 4 (entre 20 à 25%) à abandonner le contenu de son panier en ligne, suite aux contraintes liées à ce processus…
Pourtant, d’autres solutions d’authentification fortes existent. La biométrie, qui permet d’authentifier un paiement par empreinte digitale ou reconnaissance faciale ou vocale, est déjà disponible sur le marché belge et elle sera une option pour tous les porteurs de carte d’ici la fin 2021. « Cette technologie permet de répondre à l’utilisation grandissante du smartphone pour effectuer des paiements « on the go » et ainsi augmenter la facilité de paiement », explique Henri Dewaerheijd, Country Manager Belux Mastercard.
Cependant, aujourd’hui, au-delà de l’authentification, c’est bien la multipication des données bancaires en ligne qui pose également problème. « Ces dernières, partagées une seule fois ou enregistrées par défaut (pour une expérience « one click »), se retrouvent sur des centaines de sites qui peuvent faire l’objet d’attaques criminelles », continue Henri Dewaerheijd.
Pour palier le problème, le secteur compte sur le développement des tokens dans le monde en ligne. Utilisés pour digitaliser nos numéros de carte dans nos montres ou nos téléphones, ces tokens qui sont des alias digitaux cryptés du numéro de carte classique, permettent de faire des achats sans partager le numéro de carte réel avec le commerçant.
Grâce à ces tokens, deux innovations verront le jour à court terme :
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2021 : Au lieu de partager ses coordonnées bancaires réelles, le consommateur partagera un token avec son commerçant préféré. Grâce à cette technologie (appelée Card-On-File Tokenizé), le commerçant peut établir une relation privilégiée avec le consommateur avec des recommandations ciblées et le porteur de carte peut acheter en toute sécurité puisque ses données bancaires ne sont en aucun cas partagées avec le commerçant. Dès 2021, le géant de l’e-commerce Amazon lancera cette fonctionnalité dans les pays clés tels que la France ou l’Allemagne (sites dédiés pour les Belges) pour sécuriser sa platforme tout en offrant la même expérience.
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2022 : Pour ceux qui préfèrent ne pas être liés à un commerçant, le paiement en tant que ‘visiteur’ sera toujours possible mais sécurisé. Le secteur du paiement (Europay, Visa et Mastercard) a créé un standard pour un portefeuille digital tokenizé. Lancé aux Etats-Unis et accessible dès 2022 en Belgique, les porteurs de cartes pourront payer avec leur portefeuille digital en choissisant le bouton « Click-To-Pay ». Il reprendra toutes les cartes que le consommateur souhaite enregistrer mais seul le token lié à la carte choisie sera partagé lors du paiement. Il ne sera dès lors plus jamais nécessaire d’introduire un numéro de carte en ligne !
Plus de transparence et de contrôle
De nouvelles fonctionnalités permettront par ailleurs d’apporter plus de transparence vis-à-vis des paiements en ligne. D’ici la fin de l’année 2021, les banques auront l’opportunité d’intégrer les logos des commerçants à côté des dépenses dans leur application bancaire. Dans un deuxième temps, cette option permettra aux porteurs de carte de recevoir leur ticket de caisse directement dans leur application après un achat.
Enfin, grâce aux tokens les consommateurs pourront enfin avoir accès à une liste exhaustive de tous les marchands ayant enregistré ces cartes de facon sécurisée. Le porteur de carte aura une vue de ses dépenses récurrentes, comme les abonnements aux services digiteaux, et pourra mieux gérer son budget.
Et la suite ?
« La transition digitale est pour nous la plus grande opportunité depuis l’introduction des cartes à puce dans les années 1990. Cependant, tout comme la 5G, il est difficile à l’heure actuelle de prédire les innovations qui découleront des cartes digitalisées comme token. On ne peut voir que la surface de l’iceberg mais il est sûr que d’’ici trois ans déjà, le token ou paiement « invisible » devrait être poussé partout. Le paiement par commande vocale devrait se généraliser, avec une plus grande connectivité des objets. Il sera possible de commander le même pull que le présentateur du JT via sa TV, de demander au volant de sa voiture l’achat du livre de l’auteur qui est interviewé dans le podcast que l’on écoute ou encore de rembourser un ami directement via les réseaux sociaux, sans connaitre ses coordonnées bancaires. », conclut Henri Dewaerheijd.
1Source : Enquête GFk – May-Nov 2020, ‘Top 10 consumer criteria when shopping online’.