100 jours avant Noël : la course aux cadeaux commence pour un Belge sur 10

19 septembre 2019 | Waterloo | Par Amandine Servotte

Les Belges sont prévoyants mais moins généreux en cadeaux que leurs voisins européens : le plat pays est le troisième pays le moins dépensier d’Europe


Les températures ont beau être toujours clémentes, la perspective des feux de bois dans la cheminée, des playlists hivernales et des marathons de films de saison à savourer blottis sous un plaid est déjà dans la tête des européens. En effet, d’après l’étude « 100 days to Christmas » réalisée par Mastercard, un européen sur huit (12%) et près d’un belge sur dix (9%) se lancent dans la chasse aux cadeaux dès le mois de septembre. Prévoyants, oui, mais dépensiers, pas forcément. De tous les peuples, les Belges sont peut-être les plus braves mais il semblerait qu’ils ne soient pas les plus généreux : ils dépensent en moyenne 168,59€ de moins que la moyenne européenne.

L’étude « 100 Days to Christmas [1]», réalisée par Mastercard, met en avant les grandes tendances européennes en matière de shopping de Noël. Ainsi, plus de 40 pourcents préfère s’y prendre à l’avance afin d’étaler les coûts de Noël. La popularité croissante des promotions diverses telles que le Black Friday (29 novembre), pressenti pour être le plus grand jour de shopping de Noël, contribue à renforcer ces emplettes précoces. D’autres pics ont pu être observés, tels que le « 100 days to Christmas » (16 septembre), le Cyber Monday (2 décembre), ou encore le Super Saturday (22 décembre). Compte à rebours : le mois de septembre lance la course aux cadeaux pour les Belges friands des bons plans.

« Organiser Noël en amont en achetant ses cadeaux 100 jours avant l’événement, c’est répartir les coûts sur plusieurs mois, éviter la foule et profiter parfois de très belles réductions », souligne Alexandra Balikdjian, docteur en psychologie de la consommation. « Mais il faut pour cela faire preuve d’imagination, la plupart des familles ne donnant leur liste de Noël qu’au mois de décembre ».


De moins en moins matérialistes

Déjà démontré par le Love Index, qui étudie chaque année les dépenses réalisées à l’approche de la Saint Valentin, les Pères Noël européens tendent à privilégier les expériences plutôt que les biens matériels. Voyages, concerts, journées au spa, dîners étoilés, escape rooms, matchs en tout genre, … Toutes ces activités nécessitent de s’y prendre à l’avance afin d’être certain d’obtenir les places convoitées. Ainsi, près de la moitié (47%) souhaitent recevoir un voyage, tandis que les activités culturelles telles que le cinéma (28%) et les concerts (26%) restent bien placés sur les listes de Noël.

« Les résultats viennent ainsi confirmer ce que l’on constatait déjà dans d’autres études : les biens matériels ne sont plus un must. Noël demeure l’occasion de passer du temps auprès de ceux qu’on aime, et les expériences permettent de prolonger cela en en profitant en couple, en famille ou entre amis », relève Jonathan Romain, Director Marketing & Communications chez Mastercard.


Les Belges, moins généreux que leurs voisins ?

L’étude, réalisée auprès de 18 pays européens[2], met en évidence les dépenses moyennes par personne à l’approche des festivités de fin d’année. En moyenne, un européen dépensera 535,09 € d'ici la veille de Noël pour offrir des cadeaux à ses proches. Les plus généreux sont les Irlandais, avec une dépense moyenne de 755,67€, suivis des Norvégiens (724,70€) et des Turcs (682,98€). Après les Polonais et les Hongrois, les Belges sont les européens les moins généreux quand il s’agit de cadeaux de Noël, puisqu’ils ne dépensent que 366,60€ pour leurs proches.

Le conjoint, l’être aimé le plus compliqué à gâter pour les Belges

Trouver le présent idéal reste un casse-tête pour la plupart des Belges, et la tâche semble d’autant plus ardue lorsqu’il s’agit de faire plaisir à un proche. En effet, d’après les résultats de l’enquête, ce sont les conjoints (51%) qui sont considérés comme les personnes les plus difficiles à satisfaire, suivis des enfants (28%), des mamans (22%) et des papas (15%). De manière assez cocasse, près d’un Belge sur 10 considère que trouver un cadeau pour sa belle-mère lui donne du fil à retordre.

« Offrir un cadeau, c’est raconter une histoire sur sa relation à l’autre, mais aussi sur sa relation à soi. C’est matérialiser l’importance que cette personne représente pour nous », explique Alexandra Balikdjian, docteur en psychologie de la consommation. « Loin de devoir nécessairement être onéreux, le cadeau idéal peut acquérir sa valeur par l’aspect utilitaire, sentimental ou personnel. D’autant plus quand on sait que le présent sera ouvert en face de toute la famille : il s’agit de montrer la meilleure version de soi. »

L’e-commerce, pas encore le chouchou des consommateurs

Pour trouver le cadeau idéal, plus de la moitié des Belges (53%) continuent à privilégier les magasins physiques au shopping en ligne. Seuls 34% d’entre eux préfèrent l’e-commerce, ce qui leur permet d’éviter la foule et les (très) longues files à la caisse.

Les cadeaux d'expérience les plus populaires

    • Voyages à l'étranger
    • Journées spa
    • Tickets de cinéma
    • Tickets de concert
    • Restaurant
    • Promenades en bateau
    • Tickets de théâtre
    • Dégustation de vins
    • Ticket de football
    • Balades en montgolfière



[1] La société de recherche indépendante Fly Research a interrogé plus de 9 500 adultes dans 18 pays en août 2019

[2] Royaume-Uni, Irlande, Espagne, Italie, France, Russie, Pologne, Belgique, Allemagne, Turquie, Suède, Autriche, Hongrie, Portugal, Danemark, Norvège, Suisse, Pays-Bas

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Amandine Servotte, Senior Communications Specialist BeLux