5,3% des Millennials et de la Gen Z s'identifient comme non-binaires

Une étude Mastercard menée en 2022 dans 16 pays d’Europe et d’Amérique du Nord

Une nouvelle étude Mastercard révèle une plus grande acceptation de la diversité des identités de genre tout en pointant du doigt les violences physiques ou psychologiques que subissent 74% des personnes s’identifiant comme non binaires. 

• Près de la moitié des personnes interrogées (soit 49 %) affirme comprendre celles et ceux qui ne souhaitent pas s’identifier strictement en tant que femme ou qu’en tant qu’homme.  

• Dans le monde, 5,3% de la GenZ s’identifient comme non binaire et en France, ce sont 3,9 % des membres de la génération Z qui s’identifient comme non binaires
• Près de 60% des personnes qui s’identifient comme non binaires ne se sentent pas en sécurité au moment de régler leurs achats.
• L’acceptation varie sensiblement d’un pays à l’autre : la France, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, l’Autriche, la Suède et le Portugal font partie des pays les plus tolérants à l’égard des personnes non-binaires ; tandis que la République tchèque, l’État d’Israël et la Slovaquie apparaissent comme moins ouverts. 

Paris, le 28 juin 2022 - Jusqu’à présent il n’existait que peu, voire aucune étude sur les personnes non-binaires alors même que la non-binarité est revendiquée par 5,3 % des Gen Z* ainsi que par 2,8 % de l’ensemble de la population. C’est ce que révèle la nouvelle étude Mastercard - sur les expériences des personnes non-binaires et les perceptions sociales dont elles font l’objet dans 16 pays européens et d’Amérique du Nord**. L’enquête fait suite au lancement de la fonctionnalité True Name™ par Mastercard qui permet à ses titulaires de faire figurer leur prénom choisi sur leur carte. L’objectif de cette étude est de sensibiliser et de contribuer à une meilleure compréhension des personnes non binaires.  

Avec le lancement de True Name™ aux Etats Unis en 2019, Mastercard s’est engagée à lutter contre les stéréotypes relatifs à la binarité des genres aux États-Unis. En effet, pour de nombreux membres de la communauté LGBTQIA+, la possibilité d’afficher leur prénom choisi sur leur carte constitue un réel progrès. Après un lancement réussi aux États-Unis, la fonctionnalité True Name™ a été étendue à 30 pays européens, dont la France, par l’intermédiaire de bunq en mai 2021. De plus, courant juin 2022, ce sera au tour de GLS Bank de lancer True Name en Allemagne. À date, cette fonctionnalité est proposée par Citi, BMO Harris, iTSYS, Monzo, BMTX et Republic Bank & Trust Company.  

Pour rappel, True Name™ ne requiert aucune demande de conformité supplémentaire par rapport aux programmes classiques de cartes de paiement, ce qui facilite sa mise en place avec Mastercard. 

Expériences négatives et image de soi des personnes non-binaires

Même s’il y a une légère amélioration dans l’acceptation des identités et expressions de genre, cette lente progression ne doit toutefois pas faire oublier le chemin qu’il reste à parcourir : 74 % des personnes non-binaires ont été victimes de harcèlement, de discriminations ou de violence verbale. Un chiffre élevé qui explique en partie pourquoi, dans différentes situations, les personnes non-binaires se sentent moins en sécurité que les autres, notamment dans les transports en commun (64 % contre 31 %), la nuit (62 % contre 35 %) et dans leur voisinage (59 % contre 24 %). Par ailleurs, ces craintes affectent directement les individus : parmi les personnes non-binaires ayant répondu à l’enquête, ce sont un cinquième, soit 20 %, qui disent avoir une perception négative d’elles-mêmes, tandis que 43 % font état de pensées dépressives. En France, 15 % des personnes interrogées ont déclaré qu’ils trouvent gênant qu’un genre binaire (homme/femme) soit indiqué sur leur carte d’identité ou leur carte bancaire. 

Acceptation des communautés non-binaires

En Europe et en Amérique du Nord, près de la moitié (49 %) des personnes interrogées déclare comprendre le souhait des personnes ne voulant pas être identifiées strictement en tant qu’homme ou femme. 

En France, ce sont 54 % des Français interrogés qui affirment comprendre la non-binarité et 50 % qui trouvent normal le fait que certaines personnes ne souhaitent pas être appelées strictement Madame ou Monsieur.

Dans le monde professionnel aussi, les lignes bougent, faisant une place croissante aux diverses expressions de genre, si bien que 57 % des personnes interrogées estiment qu’il est important que les entreprises et organisations s’adressent à elles d’une façon respectueuse de leur identité réelle, et 36 % préfèrent travailler pour une entreprise ouverte envers les personnes non-binaires. C’est le cas de la France où 43 % des personnes interrogées disent préférer travailler dans une entreprise où les personnes non binaires sont mieux incluses. 

L’acceptation des personnes non-binaires, plus forte dans les pays d’Europe de l’Ouest 

Malgré le sentiment général d’une plus grande tolérance envers les personnes non-binaires, les 16 pays sondés présentent des écarts significatifs. Ainsi, France, Italie, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Suède et Portugal font partie des pays les plus tolérants envers les personnes non-binaires.  À l’opposé du spectre, la République tchèque, l’État d’Israël et la Slovaquie sont les pays qui affichent invariablement le moins d’ouverture sur ces questions. À titre d’exemple, seuls 29 % des Slovaques affirment comprendre le souhait de certaines personnes de ne pas s’identifier strictement en tant que femme ou homme, contre 60 % aux Pays-Bas. Dans d’autres pays, les avis semblent davantage partagés : en Allemagne, en Pologne, aux États-Unis et au Canada, les comportements et les opinions associés aux personnes non-binaires varient d’une réponse à l’autre. 

« L’inclusion est un des fondements de ce que nous incarnons en tant qu’entreprise et, en tant qu’allié de la communauté LGBTQIA+. Chez Mastercard nous sommes engagés dans la lutte contre toute forme de discrimination et œuvrons aussi pour une meilleure prise en compte des besoins des personnes LGBTQIA+. Nous lançons un appel à nos partenaires en France pour généraliser True Name™ afin de permettre aux personnes trans et non binaires de vivre comme tout le monde, avec leur véritable identité et surtout faciliter leur quotidien sans crainte de discrimination.” déclare Geoffroy Seghetti, VP Marketing et Communication pour Mastercard Europe de l’Ouest. 

Elisa Koubi, coprésidente de l’Inter-LGBT conclut « Cette étude Mastercard nous rappelle que s’il y a une plus grande acceptation de la diversité des genres il y a encore beaucoup de chemin à parcourir puisque cette étude pointe du doigt les violences physiques ou psychologiques, que subissent des personnes transidentitaires et/ou non binaires qui malheureusement ne diminuent pas. Toutefois nous saluons et soutenons une initiative comme True Name qui permet à sa manière, et de façon concrète, de faire avancer les choses vers plus d’égalité et d’émancipation »

* Participants âgés de 18 à 34 ans.

** Pays-Bas, France, Allemagne, Italie, Pologne, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Belgique, Autriche, Portugal, Israël, République tchèque, Slovaquie, Canada et États-Unis d’Amérique.