Appel à agir: Il est temps de mettre fin aux préjugés sexistes envers les femmes entrepreneures du monde entier

Paris, le 7 Mars 2018 – Les femmes entrepreneures semblent mieux réussir dans les économies plus développées, c’est ce que révèlent les résultats de la deuxième édition de l’Index Mastercard sur les femmesentrepreneures (MIWE). Comparativement à leurs homologues des marchés émergents, les femmes chefs d'entreprises des pays développés peuvent puiser dans un plus grand bassin de ressources et d'opportunités, notamment par l'accès au capital, aux services financiers et aux programmes de formation.MC_MIWE_Infographie-VF

Dans l'ensemble, l'Index indique que tout autour du monde, les femmes entrepreneures, en herbe ou déjà établies, continuent de progresser, et cela malgré les préjugés culturels liés au genre qui créent  d'importants obstacles les empêchant encore de développer leurs entreprises.

Cet Index suit les progrès et les réalisations des femmes entrepreneures et des dirigeantes d'entreprises dans 57 marchés couvrant cinq régions géographiques (Asie-Pacifique, Europe, Amérique latine, Moyen-Orient, Afrique et Amérique du Nord).

“Nous assistons à un mouvement dans le monde qui permet aux femmes de lever plus facilement les obstacles pour devenir entrepreneures. De son côté, la France est une terre d’innovation dans laquelle on observe une réelle croissance de l’ambition d’entreprendre. Si l’entrepreneuriat féminin y augmente aussi ces dernières années, il reste encore en deçà de celui des hommes dans notre pays. Il est donc essentiel de continuer nos efforts de sensibilisation et important de prendre des actions qui concourent à plus d’égalité dans l’entreprise et dans la société.” Ajoute Solveig Honoré Hatton, Directrice Générale chez Mastercard France.

Mastercard Index des femmes entrepreneures - Top 10 des marchés aux conditions les plus favorables au soutien et offrant aux femmes le plus d’opportunités de prospérer en tant qu’entrepreneures

  1. Nouvelle-Zélande - 74.2

  2. Suède - 71,3

  3. Canada - 70,9

  4. États-Unis - 70,8

  5. Singapour - 69.2

  6. Portugal - 69,1

  7. Australie - 68,9

  8. Belgique - 68,7

  9. Philippines - 68,0

  10. Royaume-Uni - 67,9


Cet Index indique que les marchés développés aux conditions favorables fortes ne sont pas à l'abri des préjugés culturels envers l'entrepreneuriat féminin. En Nouvelle-Zélande, les résultats ont révélé que la société est moins réceptive envers les femmes entrepreneures. Malgré ces difficultés, les femmes chefs d'entreprises néo-zélandaises ont relevé le défi, tirant leur marché vers le haut - et pour la deuxième année consécutive.

Le Mastercard Index suggère également que les opportunités d’entrepreneuriat ne sont pas nécessairement alignées sur le rythme de développement économique d'un marché. Les économies émergentes comme le Ghana (46,4%) - l'un des trois nouveaux marchés de cet Index avec le Malawi et le Nigeria - l'Ouganda (33,8%) et le Vietnam (31,3%) affichent des taux de femmes chef d’entreprise plus élevés que les pays plus développés. Les femmes de ces marchés sont réputées pour être des entrepreneures poussées par le besoin, stimulées par la nécessité de survie, en dépit de leur manque de capital financier et d'accès à des services de soutien.

Femmes chefs d'entreprise en pourcentage de tous les dirigeants d'entreprise - Top 10 des marchés

  1. Ghana - 46,4%

  2. Russie - 34,6%

  3. Ouganda - 33,8%

  4. Nouvelle-Zélande - 33,0%

  5. Australie - 32,1%

  6. Vietnam - 31,3%

  7. Pologne - 30,3%

  8. Espagne - 29,4%

  9. Roumanie -28,9%

  10. Portugal - 28,7%


"En amont de la Journée Internationale de la Femme, nous espérons que les conclusions de l'étude rappelleront aux gouvernements et aux organisations la nécessité de renforcer le soutien apporté aux femmes entrepreneures en devenir ou déjà actives dans tous les domaines, par une plus grande inclusion financière et un accès plus large à l'éducation.” Indique Ann Cairns, Présidente des marchés internationaux chez Mastercard.

Idées clés :

  • Qu’est-ce qui a permis aux entreprises aujourd’hui prospères de résister? Une combinaison efficace d'accès aux services et aux produits financiers; la facilité de faire des affaires; un soutien ferme aux PME et une gouvernance de qualité, comme en Nouvelle-Zélande (74,2 points, 1er), en Suède (71,3, 2e), au Canada (70,9, 3e), aux États-Unis (70,8, 4e) et à Singapour (69,2, 5e), qui ont pris les cinq premières places de l'Index.



  • L'entrepreneuriat est perçu comme une opportunité pour les femmes, comme le montrent les marchés des Philippines (68,0, 9ème), du Botswana (66,5, 14ème), de la Thaïlande (65,8, 15ème), la Pologne (65,4, 19ème) et le Costa Rica (65,0, 20ème). Bien que les conditions favorables aux entrepreneurs sur ces marchés ne soient pas aussi favorables, ils présentent une forte proportion de femmes chefs d'entreprise, de femmes qui exercent une profession libérale ou des métiers techniques, un panorama de l'entrepreneuriat local dynamique et une considération pour le statut des entrepreneurs qui réussissent.



  • La Corée (53,2 à 57,2, 44ème) a enregistré la plus forte croissance dans cette étude, poussée par une montée des activités entrepreneuriales. La croissance du paysage entrepreneurial des femmes coréennes a potentiellement été alimentée par des perceptions positives envers la réussite de femmes cadres et la mise en place d'un groupe de travail sur la parité des sexes.



  • Le progrès des femmes entrepreneures a été freiné par un ou plusieurs obstacles dans la plupart des 57 économies couvertes par cette étude. Ces obstacles sont en grande partie causés par des perceptions de préjugés sexistes, qui contribuent à une faible acceptation sociale et culturelle, au manque de confiance en soi et à un moindre accès au financement ou au capital-risque.



  • En effet, un manque de confiance en soi peut agir de façon particulièrement puissante pour dissuader les femmes de lancer leur propre entreprise. Sur des marchés comme la Belgique (25,5%, 22ème), l'Allemagne (25,3, 24ème) et le Royaume-Uni (25,0 et 27ème), le pourcentage de femmes chef d'entreprises est inférieur aux attentes, malgré des systèmes réglementaires efficaces et un accès élevé aux ressources.



  • Cependant, avoir une forte volonté forge toujours un chemin. Dans les marchés induits par la nécessité de s’en sortir que l'Indonésie (62,4, 30ème), le Ghana (61,5, 33ème), le Brésil (61,1, 35ème), le Mexique (60,2, 38ème), l'Ouganda (57,6, 43ème) et le Nigeria (56,4, 45ème), les femmes sont aussi susceptibles que les hommes de s'engager dans l'entrepreneuriat. De telles entreprises tendent à prendre la forme d'un travail indépendant, plus probablement dans le secteur informel, moins intensif en technologie et à petite échelle.



  • Bien que les marchés du Moyen-Orient et de l'Afrique tels les Émirats Arabes Unis (49,5, 49e), la Tunisie (45,2 et 51e) et l'Arabie Saoudite (39,3 et 54e) aient les plus bas scores de l'indice, ils soulèvent tout de même des attentes de croissance moyenne les plus élevées chez les femmes avec un taux à 37%. Plus de la moitié des femmes entrepreneures des EAU et de Tunisie prévoient d'embaucher 6 salariés ou plus dans les 5 prochaines années. Les femmes en Arabie Saoudite sont plus susceptibles que les hommes d'avoir ces ambitions pour développer leurs entreprises.


Le rapport complet est disponible ici

Méthodologie

L'indice Mastercard des femmes entrepreneures fait le point sur  la capacité des femmes entrepreneures à capitaliser sur les opportunités offertes par les différentes conditions de soutien dans leur environnement local et est la somme pondérée de trois composantes: 1) Les résultats de l'avancement des femmes (degré de partialité contre les femmes 2) Actifs du savoir et actifs financiers (degré d'accès des femmes aux services financiers de base, connaissances avancées et soutien aux petites et moyennes entreprises), et 3) Soutenir les conditions entrepreneuriales (perceptions générales de la facilité de mener des affaires localement, de la qualité de la gouvernance locale, de la perception des femmes des niveaux de sécurité et de la perception culturelle de l'influence financière des femmes sur les ménages).

L'indice utilise 12 indicateurs et 25 sous-indicateurs pour examiner comment 57 économies en Asie-Pacifique, Moyen-Orient, Afrique, Amérique du Nord, Amérique latine et Europe, représentant 78,6% de la main-d'œuvre féminine mondiale, diffèrent en termes de niveau en fonction de ces trois composants.

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